La Conciergerie du Château de la Chevrette

Actuellement la Conciergerie du Château de La Chevrette accueille au rez-de-chaussée le Musée Michel Bourlet et au premier étage des salles du Conservatoire Municipal Maurice Cornet.

L’origine du domaine de la Chevrette remonte à la Renaissance. Au XVIIe Siècle un financier fastueux, Pierre Puget de Montmauron fait édifier un magnifique château de plaisance de grande allure entouré d’un vaste parc en partie boisé présentant un grand jardin à la française dessiné par Le Nôtre, avec bassins, jeux d’eau, statues de marbre, bancs de repos. Monsieur et Madame d’Epinay vont hériter du domaine en 1751.

Le XVIIIe Siècle est la grande époque de la Chevrette, véritable Versailles deuillois. Célébrée par les écrits et les peintures de Carmonelle, Madame d’Epinay fera en effet les honneurs de ses salons aux encyclopédistes et philosophes de renommée universelle : d’Holbach, Grimm, Diderot en deviendront les intimes. Jean-Jacques Rousseau dont l’existence mouvementée fréquentera le domaine quelques années. C’est à cette époque que le château de la Chevrette connaît ses lettres de noblesse, l’histoire locale tutoie alors l’histoire nationale.

Monsieur d’Épinay décède en 1782, sa femme en 1783, le château deviendra propriété de leur fille, la vicomtesse de Belsunce. Le vicomte, ne pouvant assumer les frais et les charges d’un tel édifice préférera le faire démolir en 1786, ainsi qu’une grande partie des bâtiments annexes. Seuls seront conservées les grandes écuries et la Conciergerie pour l’entretien des terres.

La ferme et l’orangerie, pour leur part, disparaissent au cours du XIXe siècle. Après être restée de nombreuses années à l’abandon, la Conciergerie du château a été restaurée. Elle accueille aujourd’hui l’école municipale de musique et le musée d’histoire locale, où se trouve détaillée notamment l’histoire de ce domaine.

Aux XVIIe et VIIIe Siècles, la ville compte bon nombre de châteaux et fiefs : le château des Lefèvre d’Ormesson, le château de la Barre, le fief de Crissé, le château de la Chevrette, le château Thibaut de Soisy et quelques autres domaines..

A la veille de la révolution, la vigne occupe 35 % du territoire deuillois. Au XIXe Siècle, la vigne est progressivement remplacée par la culture des arbres fruitiers. Elle est atteinte par la phylloxera en 1905. Sous l’effet conjugué de la vague d’industrialisation et de l’augmentation de la population, la ville amorce la transformation de son territoire. L’apparition du chemin de fer est capitale dans l’histoire de la commune. Elle marque le début de l’urbanisation qui va se développer autour des deux gares. Malgré l’influence exercée par la capitale, Deuil qui devient Deuil-La Barre en 1952, garde encore un charme campagnard et des activités agricoles jusqu’au milieu du XXe Siècle.

De cette longue et riche histoire, quelques monuments portent encore témoignage. Mais le visiteur risque d’être quelque peu déçu puisque mis à part l’église et la Conciergerie du château, les quelques autres vestiges du passé sont aujourd’hui des propriétés privées.

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